La concertation entre le Gouvernement et les partenaires sociaux s’est ouverte le 10 octobre. Les premiers échanges portent sur l’emploi des senior·es et la prévention de l’usure professionnelle, sujet sur lequel la CFDT est tout particulièrement engagée.
La CFDT a demandé une meilleure reconnaissance et réparation de la pénibilité au travail, notamment en réintégrant les quatre facteurs exclus du C3P (convention collective de prévention de la pénibilité) qui ont été transformés en C2P (convention collective de prévention de la pénibilité) en 2017. Ces facteurs comprennent les postures pénibles, les manutentions manuelles de charges, les vibrations mécaniques et l’exposition aux agents chimiques dangereux. La CFDT propose que ces facteurs soient réintégrés par voie d’accord de branche ou, à défaut, en s’appuyant sur les données statistiques d’accidents du travail et de maladies professionnelles par métier de la branche ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles). La reconnaissance de la pénibilité permet aux travailleurs de suivre une formation pour se reconvertir dans un métier moins pénible, de bénéficier d’un temps partiel sans perte de salaire ou de partir en retraite plus tôt.
La CFDT appelle également à l’extension de cette reconnaissance aux fonctionnaires et aux contractuels des fonctions publiques. En outre, la CFDT a demandé l’instauration d’un dialogue social spécifique sur l’emploi et le travail des seniors dans les branches et les entreprises, avec obligation de négocier. La CFDT soutient également la création d’un dispositif de maintien dans l’emploi des seniors, la mise en place de dispositifs de formation adaptés aux seniors et la prise en compte de la pénibilité des seniors dans les entretiens professionnels. Lire la suite