Acte 10 – Manifestation du 28 mars contre la réforme des retraites

La participation à la dixième journée a baissé par rapport au 23 mars, mais reste élevée partout en France. Le mouvement ne lâche pas, même après deux mois et demi de bataille. Le pouvoir reste inflexible et a rejeté la médiation proposée par l’intersyndicale. Le ministère de l’intérieur a recensé 740 000 personnes, 5 100 dans la Loire  lors de la dixième journée de mobilisation, tandis que les syndicats en avance deux millions.
L’intersyndicale appelle à une onzième journée de mobilisation le 6 avril.

Tête du cortège à Saint-Etienne @François

Les manifestants Ligériens ont une fois de plus montré leur détermination à lutter contre la réforme des retraites en descendant dans les rues de Saint-Etienne le mercredi 28 mars. Pour la dixième fois en seulement 68 jours, ils ont réaffirmé leur opposition à cette réforme injuste qui menace l’avenir de tous les travailleurs et travailleuses de France.

A Saint-Etienne on a pu observé un cortège long d’un kilomètre. L’intersyndicale a annoncé un décompte de 15 000 manifestants. La préfecture de la Loire, quant à elle, a tenté de minimiser la mobilisation en dénombrant seulement 5 100 personnes. Mais la vérité est que les travailleurs et travailleuses sont déterminés à se faire entendre et à défendre leurs droits.

Ce mardi matin, les drapeaux des différents syndicats ont flotté haut dans le ciel stéphanois. Cette mobilisation a été l’occasion pour les travailleurs de se faire entendre face au gouvernement qui ne cesse de leur imposer des réformes inacceptables. 

Le cortège, qui a commencé à défiler dans les rues de Saint-Etienne vers 11 heures, s’est dirigé vers la place de l’Hôtel-de-Ville. Les maniféstants ont exprimé leur mécontentement en allumant des fumigènes et en scandant des slogans contre le président de la République, son gouvernement et l’article le plus célèbre de la constitution, le 49.3. L’ambiance était plutôt bon enfant, mais la détermination des travailleurs était palpable.
 
Malheureusement, la manifestation a été marquée par des violences. Vers 13h30, alors que le cortège n’avait pas fini d’arriver à la mairie, des CRS ont chargé un groupe de manifestants qui ont réussi à pénétrer dans la permanence du député Renaissance, Quentin Bataillon. Les travailleurs ont été confrontés à des gaz lacrymogènes, rendant l’air irrespirable. Les manifestants ont dû quitter les lieux, mais quelques réfractaires ont continué à affronter les forces de l’ordre pendant une petite heure, lançant des projectiles en réponse aux bombes lacrymogènes. Les travailleurs n’ont pas été les seuls à être touchés : au moins deux banques situées autour de la place de l’Hôtel-de-Ville ont également été vandalisées.
 
Nous ne laisserons pas le gouvernement et ses forces de l’ordre nous intimider. Nous continuerons à manifester et à faire entendre nos revendications jusqu’à ce que nos droits et notre dignité soient respectés. Nous exigeons des conditions de travail décentes et des retraites justes pour tous les travailleurs, sans exception. Nous ne laisserons pas les politiques nous prendre nos droits sociaux acquis durement. Nous sommes unis et déterminés, et nous ne lâcherons rien. 

De mon côté, étant en section de branche, j’ai manifesté avec les sections des industries agroalimentaires diverses et de la boulangerie-pâtisserie industrielle à Saint-Nazaire, aux côtés de la CFDT Pays de la Loire.

Publié par Jérôme Stravianos

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