Acte 11 – Manifestation du 6 avril contre la réforme des retraites

Hier, 5 avril 2023, les syndicats ont quitté la réunion convoquée par Élisabeth Borne en moins d’une heure, témoignant une fois de plus du mépris du gouvernement pour les travailleurs. Les responsables syndicaux ont déclaré que la seule solution démocratique était le retrait de la réforme des retraites et qu’ils ne discuteraient pas d’autres sujets tant que cette réforme n’aurait pas été retirée. Laurent Berger, a appelé à une mobilisation calme mais forte pour faire entendre la voix des travailleurs. L’unité entre les syndicats est maintenue, avec chaque organisation consciente de la force qu’elle procure dans l’histoire sociale française. Le Conseil constitutionnel se prononcera sur la réforme le 14 avril et jusqu’à cette date, tout est bloqué.

« On avait une crise sociale qui se transforme en crise démocratique »...  « j'appelle un maximum de travailleurs et de travailleuses, de citoyens dans ce pays, à rejoindre les cortèges partout en France », afin de « démontrer la force de la démocratie sociale dans le calme, sans violence ».  a décaler Laurent Berger.
Manif du 06 avril place Carnot

Ce 6 avril de nombreux travailleurs grévistes se sont mobilisés une fois de plus pour lutter contre la réforme des retraites. Nous avons de plus en plus de raison de manifester, car les inégalités s’aggravent, l’extrême droite est en embuscade, nous devons poursuivre pour a préservation de notre modèle social.

Nous sommes en grève pour protester contre le contenu même de cette réforme qui repousse l’âge de départ légal de 62 à 64 ans, et qui veut faire travailler plus longtemps les travailleurs et les travailleuses de ce pays. C’est une attaque contre les travailleurs et une aggravation des inégalités, c’est une nouvelle attaque contre le monde du travail.

Dans le paysage politique actuel, le rôle des syndicats est plus important que jamais pour défendre les droits des travailleurs. Cependant, malgré leur importance cruciale, les syndicats doivent faire face à de nombreux défis, dont certains sont particulièrement inquiétants.

Les syndicats sont confrontés à l’extrême droite qui est en embuscade. Malgré le fait que ce parti vote régulièrement avec le gouvernement contre l’augmentation des salaires et l’imposition accrue des plus riches, qu’il méprise les grévistes et dénigre les syndicalistes, il parvient malheureusement à gagner du terrain. Il est difficile de comprendre comment un tel parti peut séduire une partie de la population, mais il est indéniable qu’il le fait.

Face à cette montée de l’extrême droite, le pouvoir joue avec le feu en lui accordant trop d’importance et en lui laissant trop de place pour s’exprimer. Les syndicats doivent absolument remporter une victoire pleine et entière pour faire cesser ce pas-de-deux dangereux entre le pouvoir et l’extrême droite.

Il est temps de prendre les devants et de s’engager résolument dans la lutte contre l’extrême droite. En s’unissant, en mobilisant les travailleurs et en faisant entendre leur voix, ils peuvent empêcher l’extrême droite de prendre le contrôle et défendre les droits des travailleurs de manière efficace. Cela nécessite une vigilance constante, une action concertée et une détermination sans faille, mais c’est un combat qui en vaut la peine pour l’avenir du travail et de la société dans son ensemble.

Le mouvement de retraite qui a commencé en janvier a entraîné de nombreuses souffrances et blessures physiques, suite à un maintien de l’ordre violent orchestré par un ministre de l’Intérieur qui semble plus intéressé à protéger ses troupes qu’à apaiser les tensions. Le comportement de Gérald Darmanin est de plus en plus problématique, car il semble chercher à tyranniser et à radicaliser la population, en prenant exemple sur les régimes autoritaires. Il a même été accusé de criminaliser la société civile, en s’en prenant à des organisations comme la ligue des droits de l’homme ou des groupes de défense du climat.

Malgré ces épreuves, nous ne perdons pas courage. Dès le début de la mobilisation, nous avons appelé à une convergence des luttes écologiques et sociales, même si cela a été difficile dans un contexte de violence policière. Nous avons tenu bon et sommes déterminés à continuer à défendre nos convictions. 
Dans l’histoire des luttes sociales, il est devenu évident que pour remporter des victoires, les mouvements sociaux doivent se renforcer à la base, tandis que les dirigeants se divisent en haut.
Grâce à nos luttes passées, nous avons déjà obtenu des résultats concrets. Cependant, il reste encore de nombreux défis à relever. La question du sens du travail est remise au cœur du débat, car de nombreux travailleurs se sentent exploités et insatisfaits de leurs conditions de travail.
Pour répondre à ces défis, il est essentiel que les mouvements sociaux continuent de se renforcer à la base, en s’organisant et en mobilisant les gens. Parallèlement, il est important de faire pression sur les décideurs et en créant des alliances avec d’autres groupes qui partagent les mêmes objectifs.

L’histoire des luttes sociales nous apprend que le changement ne vient pas facilement, mais qu’il est possible si nous sommes déterminés et solidaires dans notre lutte pour un monde plus juste et équitable. Les syndicats sont une force puissante dans cette lutte, et ils continuent de jouer un rôle clé dans la promotion des droits des travailleurs et la défense de leurs intérêts.

11h00 Le cortège s’élance à Saint-Etienne

11h40  Le boulevard urbain est noir de monde 

Un incendie a été allumé sur le talus. L’herbe s’enflamme. La fumée est visible de très loin.

11h58 les pompiers en grève venus éteindre l’incendie remonte le cortège à contre-sens sous applaudissements des manifestants.

Le message a été inscrit sur le crassier situé derrière le Clapier à Saint-Étienne. Un message tracé en lettres blanches. On peut lire « Macron ordure »

12h20 Les manifestants arrivent parc Joseph-Sanguedolce  « puits Couriot » 

13:00 Prises de paroles des organisations syndicales  

Publié par Jérôme Stravianos

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