Ce samedi 11 mars nous étions encore mobilisé contre la réforme des retraites. La manifestation est parti de la gare de Châteaucreux pour rejoindre la place de l’Hôtel-de-Ville. On pouvait compter 8.000 manifestants selon les syndicats , 2.350 participants selon la police.
Le gouvernement a exprimé sa volonté d’aller vite dans la mise en œuvre de la réforme des retraites, et pour cette raison, le projet a été présenté dans une procédure spéciale de seulement 50 jours, ce qui limite les débats au Parlement. De plus, le président a montré du mépris en ne s’exprimant que deux fois et en refusant de recevoir l’intersyndicale après la journée du 7 mars, sans aucune inflexion dans sa position. En outre, l’article 7 de la loi, qui prévoit un allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, a été voté en pleine nuit au Sénat, sans prendre en compte la forte opposition de la population à cette mesure. Bien que ce calendrier peu démocratique soit décrié, il n’entame en rien la détermination de la population, qui s’oppose massivement à la réforme. En effet, un premier sondage réalisé le 16 janvier par le CSA indiquait que 61% des Français étaient opposés à la réforme, tandis que le même institut, le 15 février, annonçait un rejet de 67%, soit une augmentation de 6 points.
Face au mépris du gouvernement, une seule réponse est la mobilisation, toutes et tous toujours mobilisés et déterminés pour s’opposer à la reforme des retraites et dire 64 ans c’est non.
À l’issue de la manifestation, un hommage a été rendu à Christophe, le militant CGT décédé mardi: «Il a voulu porter le drapeau de la lutte encore plus haut parce que on ne nous entend pas», qui a été suivi d’une minute d’applaudissements.