Hommage à Jacques Delors : Bâtisseur de l’Europe et Syndicaliste Visionnaire

Hommage à Jacques Delors : Bâtisseur de l’Europe et Syndicaliste Visionnaire

Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne et symbole de la gauche française, a laissé une marque significative dans l’histoire de l’Europe en tant que fervent défenseur des travailleurs et du syndicalisme, contribuant ainsi à l’unification de l’Europe et à la promotion de la justice sociale. Son héritage perdure en inspirant les générations futures à poursuivre une Europe forte et unie.

L’Héritage de Jacques Delors : Bâtisseur de l’Europe Moderne

Jacques Delors,

Jacques DelorsPhoto Philippe Grangeaud

Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne et figure emblématique de la gauche française, nous a quittés mercredi 27 décembre, laissant derrière lui un héritage européen remarquable et une inspiration profonde pour les générations futures.

Sa contribution à la construction de l’Union européenne est inestimable. Sous sa présidence, l’Union a connu une expansion significative, passant de 10 à 15 pays, et a posé les fondements du marché unique européen ainsi que de l’euro. Ces réalisations ont façonné l’Europe que nous connaissons aujourd’hui, une Union unie, dynamique et prospère.

Les hommages à sa mémoire reflètent l’impact qu’il a eu sur l’Europe et le monde. Des dirigeants comme Olaf Scholz, Ursula von der Leyen et Charles Michel ont salué sa vision, son engagement et son rôle de bâtisseur de l’Europe. Ursula von der Leyen, actuelle présidente de la Commission, l’a célébré comme un « visionnaire qui a rendu notre Europe plus forte » []

L’impact de Jacques Delors va bien au-delà de son rôle dans la construction européenne. Il a été un homme de valeurs, un Européen convaincu et un modèle de rigueur intellectuelle et morale. Sa disparition marque la fin d’une ère, mais son héritage continuera à inspirer et guider ceux qui croient en une Europe unie et prospère.

Sa vie et son œuvre resteront gravées dans l’histoire comme celles d’un homme qui a non seulement façonné l’Europe, mais aussi touché la vie de nombreux Européens par son dévouement et sa passion pour un continent uni et fort​.

Jacques Delors : Un Syndicaliste Engagé et Inspirant au Cœur de la CFDT

Jacques Delors à la séance de clôture du Congrès de l'Europe

Jacques Delors à la séance de clôture du Congrès de l’EuropePhoto Nationaal Archief

La trajectoire remarquable de Jacques Delors ne se limite pas à son rôle de bâtisseur de l’Europe. Avant de devenir une figure politique française et européenne incontournable, Delors a d’abord été un syndicaliste passionné et engagé.

À l’âge de 20 ans, alors jeune employé à la Banque de France, il rejoint la CFTC en 1945, marquant ainsi le début de son parcours syndical. Delors a été un militant actif au sein du groupe « Reconstruction », un collectif influent qui a joué un rôle clé dans la transformation de la CFTC en CFDT.

La CFDT, reconnaissant son héritage et son apport, le décrit comme un « homme exceptionnel » et une source d’inspiration pour le syndicat. En 2008, Delors a accordé une interview approfondie à la branche retraités de la CFDT, témoignant de son engagement de longue date et de son influence au sein de la centrale syndicale. []

Même des années après avoir quitté ses fonctions actives, Delors est resté connecté à la CFDT. En 2009, il a participé à un débat important avec les militants de la CFDT Ile-de-France lors de leur congrès. Cette rencontre, décrite par Diego Melchior, membre du bureau national confédéral et responsable de la CFDT Ile-de-France, souligne l’influence continue de Delors au sein de la CFDT. Melchior se souvient de Delors comme d’une « figure de référence« , soulignant son rôle dans la formation des idées et des politiques du syndicat.

L’adhésion continue de Delors à la CFDT jusqu’à ses derniers jours témoigne de son engagement indéfectible envers les valeurs syndicales et son attachement à la cause des travailleurs. Son parcours illustre parfaitement la fusion entre son engagement syndical et son action politique, contribuant ainsi à façonner non seulement le paysage politique européen mais aussi le mouvement syndical français.

Jacques Delors laisse derrière lui un héritage riche et diversifié, marqué par son engagement envers l’Europe et le syndicalisme, illustrant son dévouement à la justice sociale et à l’amélioration des conditions de travail partout en Europe.

Publié par Jérôme Stravianos dans Actualités

Réglementation Européenne sur l’IA : Un Équilibre entre Innovation et Protection des Citoyens

intelligence artificielle

L’intelligence artificielle transforme notre monde, apportant des innovations et des défis. L’Union européenne a répondu par un cadre réglementaire, le premier de son genre, visant à encadrer cette technologie. 

Parlement européen

La CFDT exprime sa préoccupation quant à la tendance de la France à opposer innovation et régulation dans le cadre du trilogue européen sur le règlement de l’IA. La CFDT souligne que, bien que le règlement ne prévoie pas de nouveaux droits, il est crucial pour garantir que l’utilisation de l’IA ne compromette pas les droits fondamentaux des citoyens européens. Pour la CFDT, l’innovation technologique doit impérativement s’accompagner d’une régulation efficace. Ce n’est que par cette régulation, respectueuse de la Charte européenne des droits sociaux, que l’Europe peut se distinguer et sécuriser son autonomie stratégique, se différenciant des modèles des États-Unis et de la Chine. La CFDT appelle le gouvernement français à soutenir une réglementation européenne ambitieuse, conjuguant innovation technologique et respect des droits et libertés des citoyens et des travailleurs. Elle souligne l’urgence de faire des transformations numériques un sujet central du dialogue social et de la négociation collective. Voir le communiqué de presse de la CFDT

Le règlement européen sur l’IA représente une avancée majeure pour un équilibre entre innovation technologique et protection des droits des citoyens. La position de la CFDT met en lumière l’importance d’une régulation qui accompagne l’innovation, soulignant l’urgence d’intégrer les transformations numériques dans le dialogue social et la négociation collective.

Textes et références 

Cadre Réglementaire Global : La Commission européenne a proposé, en avril 2021, un cadre réglementaire pour l’IA, classant les systèmes d’IA selon leur niveau de risque et établissant une réglementation adaptée. Voir ICI

Principes Fondamentaux : Le Parlement européen insiste sur des systèmes d’IA sûrs, transparents, et respectueux des droits de l’homme, avec une supervision humaine pour prévenir les risques liés à l’autonomie de l’IA. Voir ICI

Catégorisation des Risques : Les applications d’IA sont classées en fonction de leur risque, avec des interdictions pour celles à risque inacceptable et des évaluations strictes pour celles à risque élevé. Voir ICI

Interdictions et Exemptions : Des interdictions spécifiques sont mises en place pour certaines applications de l’IA, tandis que des exemptions limitées sont accordées aux services répressifs sous conditions strictes. Voir ICI

Impact sur les Droits Fondamentaux : Une attention particulière est accordée à la protection des données et aux droits fondamentaux, avec la possibilité pour les citoyens de déposer des plaintes concernant les décisions basées sur l’IA. Voir ICI

Support à l’Innovation et aux PME : L’accord promeut des « bacs à sable réglementaires » pour encourager l’innovation dans le domaine de l’IA, en particulier pour les PME. Voir ICI 

 
Résultats de recherche pour « européen« 
Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

Peut-on acquérir des congés payés pendant un arrêt de travail pour maladie ?

droit

Comprendre l’Acquisition des Congés Payés Durant un Arrêt Maladie : Entre Droit Français et Européen

La question de l’acquisition des congés payés pendant un arrêt de travail pour maladie est complexe et a récemment connu des évolutions significatives en France. Traditionnellement, selon la législation française, l’accumulation de droits à congés payés est conditionnée par le temps de travail effectif ou assimilé. Cela signifie que, en principe, pendant un arrêt de travail pour maladie non-professionnelle, un salarié n’acquiert pas de congés payés.

Le Code du travail français stipule que chaque salarié a droit à deux jours et demi de congés payés par mois de travail effectif chez le même employeur. Ainsi, sauf disposition contraire d’un accord collectif ou d’une convention collective, un arrêt maladie n’entraîne pas l’acquisition de jours de congé.

Cependant, le droit français entre ici en contradiction avec le droit européen. Selon ce dernier, la survenue imprévisible d’une incapacité de travail due à une maladie ne doit pas priver le salarié de son droit à des congés payés. En réponse à cette contradiction, la Cour de cassation française a récemment ajusté le droit national pour le mettre en conformité avec le droit européen. Les changements majeurs sont les suivants :

  • Toute absence pour maladie, qu’elle soit d’origine professionnelle ou non, donne lieu à l’acquisition de congés payés.
  • La règle spéciale concernant l’acquisition de congés payés en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle pendant une année d’absence ininterrompue est désormais supprimée.

Concernant l’indemnité compensatrice de congés payés, il est important de noter que le délai de prescription pour en faire la demande est de trois ans. Ce délai commence à courir à partir de la période légale ou conventionnelle de prise des congés. Cependant, cette règle était aussi en contradiction avec le droit européen. Désormais, le délai de prescription ne commence à courir que si l’employeur a pris les mesures nécessaires pour garantir au salarié la possibilité d’exercer effectivement son droit à congé. 

Pour les salariés concernés par cette situation, il est conseillé de solliciter l’aide de représentants du personnel ou de se rapprocher d’un syndicat pour un accompagnement dans les démarches. Ce revirement jurisprudentiel impacte toutes les entreprises et nécessite une compréhension et une application adéquates des nouvelles règles. Pour accéder aux coordonnées des syndicats, cliquez ici

Grâce à l’influence du droit européen, les salariés en France ne seront plus privés de leur droit à des congés payés durant une absence pour maladie. Cette évolution représente un progrès significatif dans la protection des droits des travailleurs et nécessite une attention particulière de la part des employeurs et des salariés pour une application correcte.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

Élections des Chambres d’Agriculture de Janvier 2025 : Un Enjeu Majeur pour le Syndicalisme Agricole

En janvier 2025, un événement crucial se profile pour le monde agricole : l’élection des membres des sessions des chambres d’agriculture. Ce scrutin représente une étape fondamentale pour notre syndicalisme CFDT, car il définira non seulement la stature et la crédibilité de nos organisations dans le débat public en agriculture, mais également notre capacité à représenter efficacement la voix des salariés du secteur.

L’importance de ces élections dépasse le cadre strictement agricole. Les résultats influenceront divers aspects de la fédération, impactant directement tous ceux qui y sont impliqués. Ces élections concernent chacun d’entre nous, que nous soyons actifs dans les services à l’agriculture, la transformation agroalimentaire, ou la production agricole, et indépendamment de notre affiliation à la MSA (Mutualité Sociale Agricole) ou à la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).

Je fais appel à votre engagement et à votre passion pour ces élections. Notre succès dépend de notre unité et de notre participation active. C’est en bâtissant ensemble que nous pourrons assurer le triomphe de nos valeurs et de nos objectifs lors de ce scrutin. L’occasion nous est donnée de façonner l’avenir de notre secteur et de renforcer notre influence dans les débats et les décisions qui concernent directement le monde agricole.

Les élections des Chambres d’Agriculture ne sont pas simplement un processus formel ; elles représentent une opportunité vitale pour faire entendre notre voix et pour contribuer activement à l’élaboration des politiques qui régissent notre profession. C’est pourquoi votre participation, votre vote et votre engagement sont essentiels.

Préparons-nous à ces élections avec détermination et unité, car leur issue déterminera notre capacité à influencer et à améliorer le secteur agricole dans les années à venir. Ensemble, faisons de ce scrutin un moment historique pour le syndicalisme agricole et pour l’avenir de l’agriculture.

Nous sommes toutes et tous concerné-e-s directement ou indirectement donc votez et faites voter FGA-CFDT !

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

La CFDT Agri-Agro Salue un Nouveau Projet Visant à Améliorer les Conditions de Travail en Agriculture

Conditions de Travail en AgricultureLa CFDT Agri-Agro accueille avec enthousiasme l’initiative récente de l’ANACT, du MASA et de la CCMSA, qui lance un appel à projets auprès du Fonds d’Amélioration des Conditions de Travail (FACT). Cette initiative s’inscrit dans le prolongement des efforts déployés pour combattre le mal-être en agriculture, et fait suite au rapport du Dr Lerouge de la Commission Supérieure des Maladies Professionnelles en Agriculture. Cet appel à projets représente une avancée significative pour les travailleuses et les travailleurs du secteur agricole.

Un des points clés de cet appel concerne spécifiquement les conditions de travail et d’emploi des femmes en agriculture. La CFDT Agri-Agro met l’accent sur la nécessité de reconnaître et de valoriser le travail des femmes dans ce secteur traditionnellement masculin. La lutte contre les discriminations sexistes, l’adaptation des postes de travail à la physiologie féminine, et l’égalité professionnelle sont autant de défis à relever.

Par ailleurs, l’organisation souligne l’importance de se préparer aux transitions numériques et environnementales qui redéfiniront les normes du secteur agricole dans les années à venir. La CFDT Agri-Agro insiste sur l’urgence d’adapter les conditions de travail au contexte du changement climatique, un facteur de plus en plus influent sur le quotidien des agriculteurs.

Le dialogue social et les relations humaines constituent un autre pilier essentiel de cet appel à projets. La CFDT Agri-Agro prône un échange constructif entre les différents acteurs du secteur, exploitants et salariés, pour instaurer une culture de prévention des risques et améliorer les conditions de travail. Pour l’organisation, ce dialogue ne doit pas se construire sur un rapport de force mais sur une coconstruction bénéfique autant pour les salariés que pour les exploitants.

Ce projet s’aligne parfaitement avec les thématiques actuellement négociées par la CFDT Agri-Agro au sein de l’interbranche agricole, telles que les conditions de travail, la santé au travail, l’accès au logement, la mobilité et la qualité de vie au travail. La CFDT Agri-Agro se positionne comme un partenaire fiable et engagé, prêt à jouer un rôle actif pour améliorer la vie de ceux qui sont au cœur de l’agriculture.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

Le Pacte d’Orientation pour le Renouveau Agricole : Une Initiative Louable mais Insuffisante pour les Salariés

Le Pacte d’Orientation pour le Renouvellement des Générations en Agriculture présente des avancées intéressantes, mais selon la CFDT Agri-Agro, il ne s’attarde pas assez sur l’amélioration des conditions des salariés, un pilier essentiel pour l’avenir de l’agriculture. L’organisation souligne également le manque de mobilisation des différentes parties prenantes autour de ce pacte.

Bien que le Pacte mette l’accent sur le développement de projets alimentaires territoriaux, la gestion des ressources en biomasse, la formation accélérée aux transitions agroécologiques et climatiques, ainsi que sur la réflexion autour de la refonte de la gouvernance des politiques agricoles, y compris au niveau régional, la CFDT Agri-Agro déplore l’absence de mesures concrètes pour les travailleurs.

Pour la CFDT Agri-Agro, la clé de la réussite de la transition écologique réside dans un dialogue multipartite et trans-sectoriel, tant au niveau national que régional. Elle s’engage donc à participer activement à la concertation sur la gouvernance des politiques agricoles. Concernant les projets alimentaires territoriaux (PAT), l’organisation demande une représentation syndicale des salariés, soulignant l’impact de ces PAT sur le secteur alimentaire et sur la vie des salariés.

Le Pacte envisage de s’appuyer sur les groupements d’employeurs, mais néglige des aspects cruciaux tels que l’organisation du travail, la conciliation avec la vie privée et les conditions de travail. Ces oublis pourraient compromettre l’attractivité des emplois en agriculture et la fidélisation des travailleurs. La CFDT Agri-Agro pointe aussi du doigt l’absence de mesures pour améliorer l’accès à la formation continue pour les salariés, contrairement aux dispositions pour les chefs d’exploitation.

Enfin, la CFDT Agri-Agro exprime sa surprise quant à la publication du Pacte sans consultation préalable avec les parties prenantes. Cette démarche soulève des questions sur l’engagement et la mise en œuvre effective du Pacte. Ainsi, l’organisation appelle à une construction plus inclusive du volet « Mobilisation des parties prenantes » pour assurer une mise en œuvre réussie et équitable du Pacte.

 
Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

Maisons Familiales Rurales (MFR) : Un Bilan de Négociations Préoccupant

Les récentes discussions autour des Maisons Familiales Rurales (MFR), qui se sont déroulées les 28 et 29 novembre, ont malheureusement abouti à un constat d’échec.

Au niveau de la classification des emplois, les débats ont commencé avec l’établissement des critères de classement. La CFDT Agri-Agro a suggéré des critères objectifs pour valoriser nos professions. L’accent a été mis sur l’intégration de facteurs personnels de rémunération et de missions annexes spécifiques aux MFR dans la future classification, avec un plaidoyer pour une classification permettant aux employés de jouer un rôle actif dans leur développement professionnel.

Pour ce qui est des salaires, la CFDT Agri-Agro a régulièrement alerté l’UNMFREO (Union Nationale des Maisons Familiales Rurales d’Éducation et d’Orientation) tout au long de 2023 sur une inflation si prononcée qu’elle risquait de neutraliser l’augmentation de 5% obtenue en janvier 2023. Toutes les propositions de réévaluation ont été systématiquement rejetées par les employeurs.

Lors des négociations du 29 novembre, la CFDT Agri-Agro a réclamé une hausse de 5,5% de la valeur du point (passant de 8,36€ à 8,81€), soutenant ses revendications par des arguments tels que le maintien du pouvoir d’achat et la comparaison avec des salaires plus élevés dans l’enseignement privé, notamment pour 8 métiers dont les salaires sont inférieurs au SMIC.

La délégation employeur a initialement proposé une augmentation de 1,5% (soit 0,12€), rejetée unanimement par les trois organisations syndicales. Sa seconde et dernière offre comprenait (A) l’augmentation des indices les plus bas de 205 à 210 points et (B) une augmentation de 2% pour toutes les catégories. La CFDT Agri-Agro a considéré ces propositions insuffisantes et a décliné cette dernière offre.

La CFDT Agri-Agro a demandé la rédaction d’un procès-verbal de désaccord, tout en exprimant ses préoccupations quant à l’avenir de la branche :

  • Quel message cela envoie-t-il aux employés qui sont constamment sollicités pour plus d’efforts avec des ressources en baisse et une perte continue de pouvoir d’achat ?
  • Dans les MFR, les négociations hors grille salariale se multiplient, souvent dans l’ombre, favorisant un individualisme exacerbé. Les directions, face au besoin de recruter et de retenir leurs employés, se tournent vers des primes non conventionnelles.
  • Avec l’introduction d’une nouvelle classification et la valorisation des compétences, quels seront les coûts associés, surtout si l’UNMFREO souligne déjà ses difficultés financières pour ajuster la valeur du point même de quelques centimes ?

La CFDT Agri-Agro aspire à un dialogue social menant à des progrès significatifs pour les salariés dévoués des MFR et envisage toutes les options pour pousser les employeurs à des négociations constructives.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

La CFDT Agri-Agro dénonce le refus obstiné de la FNCA d’entendre le mécontentement des salariés

La CFDT Agri-Agro, accompagnée par les syndicats CFTC, FO, SNIACAM, SUDCAM, et UNSA, représentant les 74 000 employés du secteur du Crédit Agricole, a exprimé son mécontentement envers la Fédération Nationale du Crédit Agricole (FNCA). Dans une communication officielle, ces organisations syndicales ont partagé leur préoccupation face à la situation pressante actuelle.

La source de ce mécontentement réside dans le double refus de la FNCA d’accorder une prime de partage de la valeur aux employés du Crédit Agricole en cette fin d’année 2023. Cette décision est d’autant plus frustrante compte tenu des performances financières exceptionnelles attendues dans le secteur. Il est à noter que Crédit Agricole SA et ses concurrents prévoient de verser cette prime à leurs employés.

L’intersyndicale remet en question la valorisation du travail des employés de la branche Crédit Agricole par rapport à leurs collègues d’autres institutions. En réponse à cette situation, l’intersyndicale a sollicité un entretien urgent avec la délégation fédérale de négociation de la FNCA, espérant ainsi trouver des mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des employés.

Si aucune rencontre n’est organisée, ou si les résultats de cette réunion ne sont pas jugés satisfaisants, les syndicats signataires ont prévu d’appeler à une grève générale dans toutes les entités du Crédit Agricole le 14 décembre 2023. Cette action vise à permettre aux employés d’exprimer leur frustration face au manque apparent de volonté de la FNCA à répondre à leurs demandes, une situation que la CFDT Agri-Agro espère voir évoluer favorablement.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

La CFDT adopte à l’unanimité un Manifeste pour une Transition Écologique Juste

Le 16 novembre, lors de sa réunion, le Bureau national de la CFDT a adopté à l’unanimité un manifeste crucial pour la transition écologique équitable. Ce document fondateur présente la vision et les revendications fondamentales du syndicat, marquant ainsi un engagement majeur dans la prise en compte accélérée de ces enjeux au sein de l’organisation.

Ce manifeste, intitulé « Manifeste pour une transition écologique juste », revêt une importance capitale en fixant les orientations fondamentales de l’organisation concernant la transition écologique équitable. Il énonce non seulement la vision de la CFDT sur cette question, mais aussi les revendications essentielles reliant les défis environnementaux à la justice sociale, abordant des domaines tels que la mobilité, le logement, et bien d’autres. Ce document représente la synthèse des travaux approfondis menés par la CFDT depuis plusieurs années, enrichis par les contributions des trois principaux réseaux CFDT impliqués dans ce domaine : tout d’abord, le réseau des responsables (TEJ) des unions régionales interprofessionnelles et des fédérations, établi il y a un an ; ensuite, le réseau des mandatés au sein des dix-neuf comités stratégiques de filière du Conseil national de l’industrie ; enfin, le réseau des mandatés participant aux instances de dialogue environnemental.

Ce manifeste constitue un pilier fondamental pour défendre les positions de la CFDT dans toutes les sphères, qu’elles soient régionales ou nationales, ainsi que dans les entreprises et les administrations, là où se dessine et se négocie la transition écologique juste. Selon Fabien Guimbretière, secrétaire national en charge de ce dossier, il s’agit d’un « document d’appui » destiné à amplifier la voix de la CFDT et à accélérer la prise en charge de ces questions au sein de l’organisation.

Comme l’a souligné Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, lors d’une récente interview accordée au quotidien Les Échos, « les travailleurs sont les premiers concernés par ces questions de transition, surtout après les manifestations climatiques extrêmes vécues cet été. Cela concerne également les entreprises, qui doivent s’adapter. Il est crucial de saisir cette question. Ses impacts ne se résument pas uniquement à des chiffres sur un tableau Excel en termes d’emplois. Il s’agit également de permettre aux travailleurs de devenir des acteurs de la transition écologique équitable. » Ainsi, l’ensemble des membres de la CFDT, qu’il s’agisse des responsables, des militants ou des adhérents, dispose désormais d’une feuille de route claire et solide pour avancer dans cette direction.

Le CESE Présente des Propositions Innovantes pour Renforcer l’Adaptation au Changement Climatique

Dans un avis récemment publié intitulé « Face au changement climatique, accélérer une adaptation systématique et juste », co-porté par Soraya Duboc du Groupe de la CFDT, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) met en lumière la nécessité urgente d’accélérer les politiques d’adaptation au changement climatique. Adopté le 14 novembre, cet avis est le résultat d’une autosaisine du CESE et fait suite à une série d’alertes de scientifiques et d’événements climatiques extrêmes récents.

Une enquête de l’Agence de la transition écologique (Ademe) auprès de 3 000 entreprises révèle que moins de la moitié (48 %) entreprend des actions d’adaptation, et seulement 16 % ont réalisé un diagnostic des risques et impacts climatiques. Face à cette situation, le CESE a formulé dix-huit propositions structurées autour de six axes principaux.

Ces propositions se concentrent sur l’évaluation systématique de l’exposition aux risques climatiques, notamment à travers des études de vulnérabilité. Elles visent également à éviter les maladaptations, telles que des investissements inappropriés (par exemple, l’installation de climatiseurs dans des contextes non adaptés), tout en soulignant le rôle crucial de tous les acteurs, qu’ils soient économiques ou territoriaux.

Un point clé de ces propositions est l’importance du rôle des représentants du personnel dans la mise en œuvre de ces politiques. Le CESE insiste sur le fait que le dialogue social doit jouer un rôle central dans l’élaboration et l’application de ces stratégies d’adaptation, assurant ainsi une approche juste et inclusive face aux défis du changement climatique.

Cet avis du CESE représente un pas important vers une adaptation plus systématique et équitable au changement climatique, soulignant l’urgence d’actions concrètes et coordonnées à tous les niveaux de la société pour faire face à cette menace globale.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire

Mobilisation des salariés Chambres d’Agriculture pour obtenir des salaires décents

Le mercredi 28 juin, de 12h à 16h, les travailleurs des Chambres d’Agriculture de toute la France, à l’initiative de la CFDT Agri-Agro, convergeront vers l’avenue Georges V, devant les locaux de Chambres d’Agriculture France. Ils exprimeront leur mécontentement et soutiendront les négociateurs en préparation de la séance de négociation salariale du lendemain. Cette manifestation sera diffusée en direct sur un écran géant.

En l’espace de dix ans, la valeur du point n’a augmenté que de 2,75%…
L’année dernière ! Lors de l’ouverture des négociations de 2023, le 29 juin, une inflation supplémentaire de 5,20% depuis les négociations de 2022 sera à prendre en compte. Les travailleurs ont très mal accueilli la proposition de rattrapage de 0,25% pour 2022 avancée par la délégation patronale le 5 mai dernier, d’autant plus que la ressource TATFNB (taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti) avait été augmentée de 3%. Cette proposition est perçue comme un mépris indigne envers les salariés, alors même que leur motivation ne faiblit pas, mais que leur pouvoir d’achat s’effondre et que le taux de rotation du personnel atteint des sommets.

Après avoir mené des actions locales coordonnées par la CFDT Agri-Agro, telles que des grèves, des débrayages, des pétitions et des pique-niques de protestation, les travailleurs « montent » à Paris pour exprimer au plus haut niveau de ces chambres consulaires leurs revendications en faveur de salaires dignes. Une mesure salariale juste et équitable permettrait de rétablir la sérénité au sein du réseau, dans l’intérêt bien compris de tous : salariés, élus et agriculteurs.

La CFDT Agri-Agro apporte son soutien total à ces initiatives et rappelle qu’elle reste pleinement mobilisée pour que la négociation du 29 juin soit à la hauteur de l’engagement quotidien des travailleurs.

Publié par Jérôme Stravianos, 0 commentaire