Avec l’évolution rapide des technologies et l’adoption massive des outils numériques, une nouvelle forme de pénibilité au travail émerge : la fatigue informationnelle. Cette réalité, mise en lumière par une récente étude de la Fondation Jean-Jaurès, met en évidence les conséquences éprouvantes de la surcharge cognitive causée par l’abondance d’informations.
Une surcharge informationnelle qui impacte cadres et managers
Selon l’étude, près d’un actif sur quatre en France est confronté à une fatigue informationnelle au travail. Cette forme de pénibilité est particulièrement prégnante chez les cadres (42%) et les managers (38%), catégories professionnelles souvent exposées à un flux constant d’e-mails, notifications et réunions. La gestion de ces informations absorbe en moyenne un septième du temps de travail quotidien, fragmentant les tâches et générant un sentiment permanent d’urgence.
Des conséquences sur la qualité de vie au travail
La fatigue informationnelle ne se limite pas à une simple baisse d’efficacité. Elle entraîne des problèmes de concentration, de stress et, dans certains cas, des épisodes de burnout. En effet, près de 69% des actifs concernés par cette fatigue déclarent éprouver du stress, un chiffre nettement plus élevé que la moyenne de la population active.
Cette surcharge cognitive fragilise également la frontière entre vie professionnelle et personnelle. Près de 47% des actifs se sentent constamment connectés, véhiculant un sentiment de « laisse électronique », une expression qui traduit bien l’injonction implicite à la disponibilité permanente.
Pour limiter le phénomène, il s’agirait d’employer des stratégies pour limiter le trop-plein d’informations, d’encourager le contact humain, mais avant tout de repenser les méthodes de travail au niveau de l’encadrement.
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