Élections Chambres d’Agriculture – La CFDT Agri Agro signe une performance remarquable

Élections Chambres d’Agriculture

Avec une majorité dans plus de 40 départements pour le Collège des salariés agricoles et une victoire dans plus de 80 départements pour le Collège 3B, la CFDT Agri-Agro s’impose comme l’interlocuteur incontournable pour porter la voix des femmes et des hommes qui font vivre le secteur agricole. Nos élus salariés deviennent ainsi des acteurs-clés au sein des instances décisionnelles, prêts à défendre les conditions de travail, le pouvoir d’achat, l’égalité professionnelle et le droit à la santé de toutes et tous.

Ces résultats exceptionnels sont avant tout le fruit d’un engagement collectif. Partout en France, nos militantes et nos militants ont porté haut et fort nos revendications, allant à la rencontre des salariés agricoles pour expliquer nos propositions et convaincre de l’importance d’une représentation syndicale solide.

  • Pouvoir d’achat : Nous avons insisté sur la nécessité de revaloriser les salaires pour reconnaître pleinement la contribution des salariés à la production agricole.
  • Conditions de travail : L’amélioration de la sécurité, la prévention des risques professionnels et l’aménagement des postes de travail sont des priorités que nous continuerons de défendre.
  • Égalité professionnelle : Les femmes et les hommes doivent bénéficier des mêmes opportunités, salaires et perspectives d’évolution au sein des entreprises agricoles.
  • Droit à la santé : Nous réclamons des dispositifs plus efficaces pour garantir la santé et la sécurité de toutes et tous, en particulier dans les métiers exposés à des contraintes physiques et environnementales.
  • Transition écologique : Nous militons pour une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, où la reconnaissance des travailleurs s’accompagne d’une transformation responsable des pratiques.

Dans un contexte économique et social de plus en plus rude, la CFDT Agri-Agro prouve sa détermination à défendre la place et les droits des salariés agricoles. Grâce à votre engagement, votre détermination et votre travail collectif sur le terrain, la CFDT Agri-Agro s’affirme aujourd’hui comme la première organisation syndicale dans le secteur agricole.

« Ce résultat est avant tout le vôtre. Grâce à votre mobilisation, votre temps consacré à convaincre, à communiquer et à expliquer, la CFDT Agri-Agro devient la première organisation syndicale des salariés agricoles. »

Face à cette performance remarquable, la CFDT Agri-Agro appelle désormais les Chambres d’Agriculture à prendre en compte la voix des salariés agricoles dans toutes les décisions qui les concernent. L’ouverture d’un véritable dialogue social est indispensable pour relever les défis du secteur, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux.

  • Élus salariés : Leur présence dans tous les bureaux doit être garantie pour que les décisions prises reflètent pleinement la réalité du terrain.
  • Transition écologique : Les salariés doivent être associés aux stratégies de développement durable, car ils en sont les premiers acteurs et les premiers impactés.
  • Reconnaissance des travailleurs : La revalorisation des métiers agricoles est cruciale pour l’avenir du secteur et pour la cohésion sociale en milieu rural.

« Un immense merci à chacune et chacun d’entre vous pour votre mobilisation. Cette victoire, c’est la vôtre, et c’est une immense fierté de la partager avec vous. »

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Risques santé-climatiques au travail : une alerte vitale pour la filière vin

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Le changement climatique, un enjeu majeur pour la filière viticole

La filière viticole est en première ligne face aux effets du changement climatique. Les risques santé-climatiques, qu’ils soient physiques, mentaux, infectieux ou chimiques, pèsent lourdement sur les travailleurs, en particulier les saisonniers et les vignerons. L’étude Clisève1, menée par Croissance bleue 2 et Lapa-Research 3, met en lumière l’ampleur de ces risques et souligne l’urgence d’une prévention adaptée.

Une polyexposition aux risques pour les travailleurs de la vigne

Les travailleurs de la filière vin font face à une polyexposition aux risques liés aux dérèglements climatiques. La chaleur excessive, les produits chimiques utilisés dans les vignes et la pénibilité du travail entraînent des conséquences directes sur leur santé. D’après l’étude Clisève, 80 % des vignerons et saisonniers ont déclaré des symptômes d’épuisement, tandis que 25 % des saisonniers ont signalé avoir vu des collègues s’évanouir en raison des conditions climatiques extrêmes.

Une communauté d’expérience climatique pour une résilience accrue

Face à ces enjeux, une communauté d’expérience climatique s’est formée, regroupant les professionnels de la filière viticole. L’objectif est de partager les bonnes pratiques en matière de prévention et d’adaptation aux risques climatiques. Toutefois, l’étude révèle que les régulations collectives et les standards sociaux ne sont pas encore suffisamment déployés pour assurer une protection efficace des travailleurs.

Des solutions pour une filière durable et attractive

Pour préserver l’attractivité économique de la filière vin et garantir la santé des travailleurs, plusieurs pistes sont envisagées :

  • Intégration de critères de santé-climatique dans les cahiers des charges SIQO (Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine),

  • Renforcement des dispositifs de prévention et d’adaptation aux dérèglements climatiques,

  • Mise en place d’un baromètre national de la santé-climatique pour un suivi précis des conditions de travail.

La mobilisation de la CFDT Agri Agro

La CFDT Agri Agro joue un rôle clé dans la sensibilisation et la défense des travailleurs de la filière viticole. Le syndicat milite pour la mise en place de régulations collectives et de standards sociaux visant à améliorer les conditions de travail des vignerons et des saisonniers.

Vers une filière viticole plus résiliente face au changement climatique

L’avenir de la filière viticole repose sur sa capacité à s’adapter aux nouvelles réalités climatiques. En développant une approche proactive de la santé au travail, la filière pourra non seulement renforcer sa résilience, mais aussi améliorer son attractivité économique tout en assurant le bien-être des travailleurs.

L’étude Clisève constitue un signal d’alarme pour la filière viticole. Il est urgent d’agir afin d’assurer une prévention efficace, une adaptation aux risques climatiques et une amélioration des conditions de travail pour une filière durable et prospère.

1. Clisève : Observatoire qui propose aux organisations des solutions pour comprendre et prévenir les risques santé-climatiques au travail. Ces solutions sont adaptées aux spécificités des entreprises, des filières et des grands projets de territoire. Clisève conduit des projets d’intérêt général, avec une publication ouverte des données et analyses, ainsi que des projets sur mesure pour les entreprises, dans le cadre de démarches qualité ou de pilotage des trajectoires sociales (CSRD, impact, etc.).

2. Croissance bleue : Agence d’accompagnement RSE, créée en 2018. Les services aux entreprises se déclinent en trois pôles (conseil stratégique, mise en œuvre et valorisation) et une raison d’être : « Servir et accélérer la transformation durable des entreprises, des filières et des territoires ».

3. Lapa-Research : Laboratoire d’anthropologie appliquée, qui développe depuis 15 ans des méthodologies innovantes de collectes de données. Le laboratoire indépendant conduit des enquêtes de terrain en France et partout dans le monde. Il est partenaire depuis 2010 avec des organisations internationales comme Médecins Sans Frontières.

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La Fatigue Informationnelle : Une Nouvelle Pénibilité au Travail Identifiée par la Fondation Jean-Jaurès

La Fatigue Informationnelle

Avec l’évolution rapide des technologies et l’adoption massive des outils numériques, une nouvelle forme de pénibilité au travail émerge : la fatigue informationnelle. Cette réalité, mise en lumière par une récente étude de la Fondation Jean-Jaurès, met en évidence les conséquences éprouvantes de la surcharge cognitive causée par l’abondance d’informations.

Une surcharge informationnelle qui impacte cadres et managers

Selon l’étude, près d’un actif sur quatre en France est confronté à une fatigue informationnelle au travail. Cette forme de pénibilité est particulièrement prégnante chez les cadres (42%) et les managers (38%), catégories professionnelles souvent exposées à un flux constant d’e-mails, notifications et réunions. La gestion de ces informations absorbe en moyenne un septième du temps de travail quotidien, fragmentant les tâches et générant un sentiment permanent d’urgence.

Des conséquences sur la qualité de vie au travail

La fatigue informationnelle ne se limite pas à une simple baisse d’efficacité. Elle entraîne des problèmes de concentration, de stress et, dans certains cas, des épisodes de burnout. En effet, près de 69% des actifs concernés par cette fatigue déclarent éprouver du stress, un chiffre nettement plus élevé que la moyenne de la population active.

Cette surcharge cognitive fragilise également la frontière entre vie professionnelle et personnelle. Près de 47% des actifs se sentent constamment connectés, véhiculant un sentiment de « laisse électronique », une expression qui traduit bien l’injonction implicite à la disponibilité permanente.

Pour limiter le phénomène, il s’agirait d’employer des stratégies pour limiter le trop-plein d’informations, d’encourager le contact humain, mais avant tout de repenser les méthodes de travail au niveau de l’encadrement.
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L’Apprentissage après la Réforme de 2018 : Nouveaux visages, nouvelles inquiétudes

L’apprentissage après la réforme de 2018

Depuis la réforme de 2018, le paysage de l’apprentissage a été profondément bouleversé. La promesse d’un développement massif des formations en alternance s’est traduite par une hausse notable du nombre de contrats d’apprentissage signés. Mais à quel prix ? Si les chiffres sont là pour répondre aux objectifs quantitatifs, ils cachent une réalité plus complexe.

Une récente étude du Céreq (2023) met en lumière les profondes transformations induites par cette réforme. Parmi les principaux constats, on note l’arrivée massive de nouveaux acteurs dans le champ de l’apprentissage, notamment des organismes privés et des CFA issus de structures jusqu’alors éloignées du modèle traditionnel. Ces nouveaux venus, souvent motivés par les incitations financières mises en place, posent question : la qualité de l’accompagnement et des formations est-elle à la hauteur des ambitions affichées ?

Par ailleurs, le profil des apprentis a également évolué. Les jeunes issus des filières générales sont désormais nombreux à opter pour cette voie, attirés par des débouchés jugés plus prometteurs. Cependant, cette évolution a un revers : les publics les plus vulnérables, historiquement au cœur de l’apprentissage, risquent d’être laissés pour compte. Les tensions sont également palpables du côté des entreprises, où la multiplication des contrats d’apprentissage se heurte parfois à une capacité d’accueil limitée ou à un accompagnement insuffisant.

L’apprentissage, qui devait être un levier d’égalité des chances et d’accès à l’emploi, montre donc de nouvelles fragilités. Les syndicats ne peuvent ignorer ces signaux d’alerte. Derrière la façade des succès statistiques se cache une réalité où les inégalités persistent et où les travailleurs de demain, apprentis aujourd’hui, pourraient être les premières victimes d’un système fragilisé.

Nous exigeons que des mesures soient prises pour garantir la qualité des formations, l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté et un soutien accru aux entreprises formatrices. Il ne s’agit pas seulement de former plus, mais de former mieux, pour un avenir où l’apprentissage sera véritablement une chance pour tous.

Télécharger la publication Benoît Cart, Marie-Hélène Toutin-Trelcat, Céreq Bref, n° 462.

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Assurance chômage 2025 : nouvelle convention approuvée, des mesures clés en suspens | Ce qui change

La convention relative à l’assurance chômage, un enjeu crucial pour les primo-demandeurs d’emploi et les travailleurs frontaliers, vient d’être approuvée in extremis par l’exécutif. Cet accord, résultat de négociations entre les partenaires sociaux, entrera en vigueur le 1er janvier 2025, mais non sans laisser des questions en suspens. Voici un décryptage des événements et de leurs implications.

Approbation de la convention et rôle de la CNNCEFP

La Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) a joué un rôle central dans l’agrément de cette convention. Convoquée dans un contexte politique tendu, quelques heures avant la censure du gouvernement de Michel Barnier, la commission a permis de franchir une étape décisive pour garantir la continuité des indemnités chômage. Sans cette approbation, des milliers de demandeurs d’emploi risquaient de se retrouver sans ressources au début de l’année prochaine.

Les mesures exclues de la transposition

Cependant, tout n’a pas été intégré dans le décret de transposition publié au Journal officiel le 20 décembre 2024. Deux mesures phares sont exclues :

  1. Travailleurs frontaliers : L’application d’un coefficient réducteur sur les salaires pour ajuster les allocations a été jugée discriminatoire.

  2. Primo-demandeurs d’emploi : La réduction de la durée d’affiliation à cinq mois aurait nécessité une nouvelle loi, incompatible avec la gestion des affaires courantes du gouvernement.

Ces exclusions suscitent des interrogations sur l’équité et l’efficacité de la transposition. Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT, précise que « la mesure n’est pas enterrée, mais elle n’est pas applicable en l’état actuel de la situation politique ».

Un contexte politique tendu

La censure du gouvernement Barnier a compliqué le processus. La gestion des affaires courantes a imposé des limites, rendant certaines mesures inapplicables. Cette incertitude est renforcée par la perspective d’un nouveau gouvernement, qui pourrait remettre en cause l’agrément de l’accord. La CFDT, représentée par Marylise Léon, insiste sur l’urgence d’entériner cet accord pour éviter un vide juridique dès le 1er janvier.

Réactions des syndicats et avenir de la convention

Les syndicats, notamment la CFDT, saluent l’approbation globale mais restent vigilants. L’exclusion de certaines mesures soulève des critiques, tandis que l’incertitude sur l’avenir de la convention alimente les craintes. L’élaboration d’un avenant chômage le 14 novembre a été un pas important, mais les mesures restées en suspens devront être réexaminées. « Cela ne doit pas remettre en question le contenu global de l’accord », affirme Marylise Léon.

Incertitudes et perspectives

Alors que la nouvelle loi sur l’assurance chômage entre en vigueur, des questions restent ouvertes sur les règles d’indemnisation des chômeurs pour 2025, notamment en ce qui concerne le coefficient réducteur des allocations et les primo-demandeurs d’emploi. Les arrêtés publiés au Journal officiel clarifient partiellement la situation, mais la stabilité politique sera déterminante pour l’avenir.

Si l’exécutif a donné son feu vert in extremis, les mesures chômage non applicables et l’incertitude politique laissent planer un doute sur l’application complète de cette convention. Les réactions des syndicats et l’évolution des débats politiques seront à suivre de près dans les mois à venir.

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Le Parlement européen ouvre la voie à une directive renforcée sur les comités d’entreprise européens

European Works Council
Crédits etuc.org

Le Parlement européen vient de franchir une étape décisive pour les travailleurs des entreprises multinationales en adoptant une position claire en faveur de la révision de la directive sur les comités d’entreprise européens (CEE). Ce vote marque un tournant dans la lutte pour la représentation des travailleurs, la justice sociale, et la démocratie au travail. Retour sur les enjeux et les perspectives ouvertes par cette décision historique.

Une victoire pour les droits des travailleurs

Adoptée malgré les tentatives de blocage par le groupe d’extrême droite des « Patriotes », cette avancée législative était attendue depuis longtemps. Les comités d’entreprise européens, prévus initialement pour assurer une consultation significative des travailleurs dans les entreprises multinationales, souffrent aujourd’hui de lacunes juridiques et d’une application insuffisante de leurs droits. En réalité, seulement un CEE sur cinq est consulté de manière sérieuse sur les décisions stratégiques des entreprises.

Cette situation limite fortement la voix des travailleurs dans la gestion des multinationales, en particulier dans les contextes critiques tels que les restructurations d’entreprises ou les délocalisations. Avec cette nouvelle directive, le Parlement européen pose les bases d’un système plus équitable pour les travailleurs transnationaux.

Les grandes ambitions de la révision de la directive

La révision de la directive CEE vise à garantir des droits syndicaux renforcés, une consultation effective et un accès à la justice pour les travailleurs. Isabelle Schömann, secrétaire générale adjointe de la CES, a salué cette avancée :

« Le vote d’aujourd’hui est une victoire pour les travailleurs de toute l’Europe. Il ouvre la voie à des droits plus forts et applicables pour garantir que la voix des travailleurs soit entendue par la direction des entreprises multinationales. »

La nouvelle directive ambitionne de lever les obstacles qui entravent depuis trop longtemps l’application des droits des travailleurs et leur participation active aux décisions des entreprises. Ces mesures incluent notamment :

  • Une information en temps opportun sur les projets stratégiques des entreprises.

  • Une consultation véritable et significative des comités d’entreprise européens.

  • Un meilleur accès à l’expertise syndicale.

Une bataille pour la justice et l’équité

Cette initiative législative résonne comme une nécessité face à l’inaction prolongée qui a permis aux entreprises multinationales de contourner les exigences de consultation. En rendant les droits des travailleurs transnationaux applicables et effectifs, cette révision cherche à combler le fossé entre les régulations théoriques et leur mise en œuvre sur le terrain.

Isabelle Schömann a souligné l’importance de cette transformation :

« L’accès à la justice et l’application effective des droits des comités d’entreprise européens à une information opportune, à une consultation significative et à l’accès à l’expertise syndicale ont été le talon d’Achille de l’actuelle directive sur les CEE. Ce mandat est une étape claire vers la résolution de ces problèmes. »

Les prochaines étapes

Avec ce vote, les institutions européennes entrent maintenant en négociations trilogues pour finaliser le texte de la directive. La CES exhorte les parties prenantes à agir rapidement et avec ambition pour éviter tout retard dans l’obtention de ces nouveaux droits. Les syndicats, à l’image de la CFDT, restent mobilisés pour soutenir ces avancées et garantir une démocratie au travail renforcée.

Une avancée essentielle pour la démocratie au travail

Le vote du Parlement européen pour la révision de la directive sur les comités d’entreprise européens constitue une victoire majeure pour les droits syndicaux et la justice sociale. En renforçant la représentation des travailleurs, cette directive offre l’espoir d’une gouvernance plus inclusive au sein des entreprises multinationales et pose les bases d’une démocratie au travail plus solide.

Les droits des travailleurs, la consultation des travailleurs, et la voix des travailleurs dans la gestion ne sont plus des principes abstraits, mais des objectifs concrets pour l’Europe. Ce tournant historique marque le début d’une nouvelle ère où les restructurations d’entreprises et les décisions stratégiques devront inclure les préoccupations des employés, en leur offrant une justice pour les travailleurs européens.

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Christophe Robert et Marylise Léon sur France Inter : Un appel fort pour une société équitable et écologique

Vendredi 13 décembre, Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, et Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, étaient les invités de la matinale de France Inter. Ensemble, ils ont porté haut et fort la voix du Pacte du pouvoir de vivre, un collectif d’organisations engagées pour une société plus juste et durable. 

Une crise politique et démocratique alarmante

Lors de leur intervention, les deux responsables ont tiré la sonnette d’alarme sur une crise politique et démocratique qui pénalise les citoyennes et citoyens, en particulier les plus vulnérables. Cette crise, marquée par un éloignement croissant entre le monde politique et les citoyens, freine également la transition écologique indispensable.

Marylise Léon a souligné avec fermeté :

« On ne peut pas transformer la société avec des slogans. Il faut avoir des actions concrètes. Les citoyens ne se sentent pas écoutés et se sentent invisibles dans l’ensemble des discussions qu’il peut y avoir dans cette période. »

Une société civile à mobiliser

Christophe Robert a renchéri en insistant sur l’importance de faire avec la société civile :

« On ne change pas la société depuis le perron de l’Élysée. Faites avec les gens, faites avec les Français, faites avec les organisations du Pacte. »

Ce message résonne comme un appel à l’action pour le prochain gouvernement. Il s’agit de s’appuyer sur celles et ceux, nombreux, qui sont prêts à s’engager activement pour un avenir meilleur. L’interview a été l’occasion de rappeler que les solutions ne peuvent émaner que d’une collaboration étroite entre les différents acteurs de la société.

L’urgence d’une transition écologique juste

Le Pacte du pouvoir de vivre appelle à une transition écologique qui ne laisse personne sur le bord de la route. En plaçant l’humain au cœur des décisions, il prône des actions concrètes et inclusives, indispensables pour relever les défis environnementaux et sociaux.

« On va prendre notre part dans cette histoire »

Christophe Robert et Marylise Léon ont affirmé leur détermination à continuer à se battre pour une société plus équitable et durable. Leur message est clair : la société civile a un rôle crucial à jouer, et il est temps que le monde politique prenne la mesure de cet élan citoyen.

Revoir l’interview

Pour réécouter cette interview inspirante, rendez-vous sur le site de France Inter : L’invitation de 8h20 du vendredi 13 décembre 2024.

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Retraites : Quelles sont les positions de la CFDT ?

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La question du système de retraites est un sujet récurrent sur la scène politique, et la récente réforme portant l’âge légal de départ à 64 ans a suscité de nombreuses réactions. La CFDT se positionne clairement : pour elle, le report de l’âge légal à 64 ans est inacceptable. Dans cet article, nous analysons les principales positions de la CFDT concernant la réforme des retraites, en abordant des questions clés telles que la pénibilité, l’emploi des seniors, et l’opposition à certaines propositions d’abrogation.

Pourquoi la CFDT rejette-t-elle l’âge légal de 64 ans ?

La CFDT milite fermement pour l’abrogation de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Elle considère que cet allongement de l’âge de départ est injuste, car il pénalise davantage ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui ont eu des carrières longues, souvent marquées par des périodes d’emplois précaires ou des conditions de travail difficiles. Ces travailleurs doivent cotiser plus longtemps que nécessaire pour obtenir une pension à taux plein, même s’ils ont atteint la durée de cotisation requise. Cela crée des inégalités, notamment pour les femmes qui ont souvent dû interrompre leur carrière pour élever leurs enfants.

Le dispositif des carrières longues prévoit un départ anticipé pour certains, mais il ne corrige pas toutes les injustices créées par ce report de l’âge légal à 64 ans. Pour la CFDT, il est crucial de maintenir un système de retraites équitable qui prenne en compte la diversité des parcours professionnels et personnels des travailleurs.

Comment résoudre la question du déficit des retraites ?

La CFDT reconnaît que le système de retraites fait face à un déficit dans les années à venir. Cependant, elle refuse de dramatiser la situation. Pour elle, la solution ne réside pas dans l’allongement de l’âge légal à 64 ans, mais plutôt dans des mesures visant à améliorer l’emploi des seniors. Actuellement, la France affiche un taux d’emploi des seniors bien inférieur à la moyenne européenne, souvent en raison de problèmes de santé ou de difficultés à retrouver un emploi après une période de chômage.

Pour la CFDT, il est donc essentiel de mettre en place des politiques favorisant l’embauche et le maintien en poste des seniors, dans des conditions de travail adaptées. En rattrapant notre retard par rapport à nos voisins européens, non seulement le déficit du système de retraites pourrait être réduit, mais cela permettrait également de préserver la stabilité des finances publiques et de garantir le versement des pensions des futurs retraités.

La réforme Touraine : Un équilibre fragile

La réforme Touraine, adoptée en 2014, visait à répondre à des perspectives financières très préoccupantes pour le système de retraites. Plutôt que d’augmenter l’âge légal de départ, elle a choisi d’allonger progressivement la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein, la faisant passer de 40 à 43 années cotisées. Pour la CFDT, cette approche est plus équitable, car elle prend mieux en compte les différences de parcours professionnels entre les travailleurs.

La réforme Touraine a également introduit le Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité (C3P), devenu par la suite le Compte Professionnel de Prévention (C2P), afin de reconnaître la pénibilité de certains métiers et d’accorder un départ anticipé à ceux qui ont travaillé dans des conditions difficiles. Pour la CFDT, revenir sur cette réforme serait une grave erreur, car cela aggraverait le déficit actuel d’au moins 15 milliards d’euros. La CFDT plaide plutôt pour un renforcement des dispositifs de prise en compte de la pénibilité, notamment en rétablissant les critères qui ont été supprimés lors du passage du C3P au C2P.

Le Rassemblement National a proposé, dans le cadre de sa niche parlementaire, un texte visant à abroger la réforme de 2023 ainsi que la réforme Touraine. Pour la CFDT, cette proposition est irresponsable et dangereuse, car elle risquerait de creuser le déficit des retraites de manière significative (avec 15 milliards d’euros de déficit supplémentaire). De plus, la CFDT refuse de soutenir toute initiative émanant du RN, qu’elle considère comme un parti raciste, sexiste, xénophobe et populiste. La défense du système de retraites est une priorité pour la CFDT, et elle s’oppose fermement à toute proposition qui mettrait en péril l’équilibre des finances publiques.

La CFDT reste inébranlable face à l’idée d’un report de l’âge légal de départ à 64 ans. Elle prône une approche équilibrée, axée sur l’emploi des seniors et la préservation des acquis en termes de reconnaissance de la pénibilité. Pour la CFDT, l’objectif est de maintenir un système de retraites juste et pérenne sans aggraver le déficit des finances publiques. L’abrogation de la réforme Touraine serait une erreur, et l’opposition à toute proposition venant du RN est claire et sans ambiguïté.

L’avenir des retraites en France se joue aujourd’hui, et pour la CFDT, cela passe avant tout par une réponse juste et responsable aux défis actuels, dans l’intérêt de tous les travailleurs.

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PLFSS 2025 : Un budget insuffisant et injuste pour les plus vulnérables

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Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025 a été présenté avec un léger retard, suscitant des réactions partagées. Bien qu’il inclue certaines avancées positives, ce budget reste sévère pour les populations les plus vulnérables et ne répond pas aux besoins fondamentaux de notre système de santé. Analysons les points forts de ce PLFSS 2025 ainsi que ses insuffisances notables.

Des avancées à reconnaître, mais trop limitées

La CFDT a identifié des aspects positifs dans ce PLFSS, notamment la transposition de l’Accord national interprofessionnel sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (ATMP), qui vise à renforcer la protection des victimes. Le maintien du financement du service public de la petite enfance ainsi que du soutien à la prise en charge du handicap et de la perte d’autonomie constitue également une avancée, bien que ces mesures restent insuffisantes par rapport aux attentes des partenaires sociaux.

La CFDT salue également la réduction des exonérations systématiques de cotisations, qui avaient conduit à une déresponsabilisation des entreprises. Cet ajustement marque une avancée, mais demeure timide face aux défis de financement de la protection sociale.

Des mesures injustes pour les plus vulnérables

Malgré ces progrès, la CFDT critique le caractère inéquitable d’autres mesures qui toucheront directement les plus vulnérables. En particulier, le gouvernement prévoit de réduire le taux de remboursement des consultations médicales, avec une augmentation du ticket modérateur de 30 % à 40 %. Cette hausse entraînera une augmentation du reste à charge pour les patients, en particulier ceux sans couverture complémentaire, et risque de limiter encore davantage l’accès aux soins, alors que les tarifs des complémentaires santé ont déjà connu une hausse de plus de 8 % en 2024.

Le PLFSS prévoit également une réduction du plafond de remboursement des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, passant de 1,8 à 1,4 fois le SMIC. Cette mesure cible les salariés les plus précaires, notamment ceux ayant des arrêts prolongés sans prévoyance ou ceux avec peu d’ancienneté. Plutôt que d’adresser les causes sous-jacentes des arrêts maladie, le gouvernement choisit de faire peser une charge financière supplémentaire sur les travailleurs.

Le gel des pensions de retraite pendant six mois est un autre point de tension. Cette mesure affecte tous les retraités, y compris les bénéficiaires du minimum contributif. Dans un contexte d’inflation, cette décision est perçue comme une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat des personnes les plus vulnérables.

Un budget en décalage avec les besoins du système de santé

Le PLFSS 2025 révèle des limites évidentes face aux besoins urgents du système de santé. La CFDT regrette que le gouvernement ne prenne pas suffisamment en compte les priorités actuelles en matière de prévention, de médecine de proximité, ainsi que d’hôpitaux et d’établissements publics. Le manque de moyens risque d’entraîner une dégradation des conditions de travail des soignants et de l’accueil des patients.

Par ailleurs, certaines mesures envisagées par le gouvernement, comme l’instauration d’une seconde journée de solidarité ou la restriction des affections de longue durée (ALD), suscitent de vives inquiétudes parmi les syndicats. Ces propositions ne sont pas intégrées dans ce budget, mais pourraient refaire surface lors des débats parlementaires. La CFDT est prête à s’opposer fermement à leur adoption.

Un appel à une révision substantielle

Tel qu’il est présenté, le PLFSS 2025 contient certaines avancées, mais reste globalement insuffisant et injuste pour les populations les plus fragiles. La CFDT appelle à une révision approfondie de ce budget pour répondre aux véritables enjeux du système de santé et de protection sociale. Une politique qui mise sur des économies au détriment de ceux qui ont le plus besoin de soutien ne saurait être qualifiée de juste.

Les débats parlementaires à venir seront cruciaux. Il est impératif que toutes les forces progressistes se mobilisent pour défendre une vision de la sécurité sociale qui ne laisse personne de côté.

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Séparer le bon grain de l’ivraie

A lire sur CFDT Magazine N° 506 Septembre/Octobre 2024 l’article de Fabrice Dedieu Séparer le bon grain de l’ivraie.
Au cœur de la coopérative Dijon Céréales ! Cet article vous plonge dans les coulisses de ce moment crucial pour les agriculteurs de la région, du nettoyage des grains à leur préparation pour l’expédition. Vivez l’intensité de la récolte, l’engagement des équipes et la passion qui anime cette coopérative essentielle. Une immersion rare à ne pas manquer pour comprendre l’importance de chaque étape du processus. 

SÉPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
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